Symphytum officinale

Symphytum officinale Fam. Boraginaceae
Grande Consoude

Histoire :
La plante est bien connue depuis l’Antiquité. Le nom Symphytum vient du grec symphyein = souder, ce qui concerne notamment la guérison de fractures et de plaies. Le nom français Consoude souligne la même propriété thérapeutique. Le nom « oreille d’âne » se rapporte à la forme de ses feuilles. Dans l’Antiquité, le médecin Dioscorides décrit l’utilisation interne et externe de la racine broyée, et il prône ses propriétés soudantes en cataplasme. Ste Hildegard et Paracelsus en sont également persuadés. Il est vrai que les capacités de la Consoude dans la fermeture des plaies et l’accélération de la formation du cal osseux en cas de fracture sont surprenantes. Expérience à faire absolument !

Parties utilisées et Composants :
Symphytii radix, Folia symphytii:
Allantoin (épithéliogène)
Tannin
Mucilages
Mise en garde :
La plante contient comme Alcaloïde la Pyrrolizidine, qui est censée être cancérogène et hépatotoxique. Son usage interne se limite donc à des préparations homéopathiques diluées et on déconseille toute utilisation externe sur des plaies saignantes aujourd’hui.

Utilisation en phytothérapie:
Décongestionnant, anti-phlogistique, cicatrisant (Allantoin), analgésique. La Consoude nous sert pour les suites de différents traumatismes :
Plaies superficielles et profondes, fissures et gerçures douloureuses. Hématomes, entorses, contusions, luxations, phlébites, douleurs osseuses, fractures, fractures ouvertes, plaies osseuses et articulaires infectées ou non. Périostite, suros.
Le symptôme guide est la douleur importante. Les anciennes lésions, les plaies atones, une hypersensibilité restante d’un vieux traumatisme, s’ajoutent à la liste des indications.

Local en cataplasme (voir photo ci-dessous) cicatrisant de feuilles ou de la racine fraîche râpée, de la macération, ou d’une pommade.
Lavage ou compresse avec la TM diluée 1 :4 ; ou avec la macération (100g de feuilles ou de racine/litre), bouillir 15 minutes et infuser 12 heures.

Utilisation en homéopathie vétérinaire:
C’est un bon analgésique de la douleur traumatique, aussi pour les lésions qui impliquent des structures plus profondes comme l’os et le périoste :
Périostite, sore-shine (traitement local et interne), suros et cales traumatiques et douloureux; fractures (les fractures des os métacarpiens/métatarsiens rudimentaires sont des bonnes indications, si on ne veut ou ne peut pas les faire opérer), fractures ouvertes, plaies, infections et suppurations d’os ou d’articulations.
Les conséquences tardives de traumatisme osseux ou articulaire, les conséquences d’intervention chirurgicale osseuse ou articulaire :
Sensibilités restantes avec réactions osseuses ou péri-osseuses.
Ensuite, certains cas de maladies dégénératives comme les arthroses, les formes articulaires, le syndrome podo-trochléaire et les éparvins réagissent favorablement à un traitement homéopathique avec Symphytum.
En homéopathie, c’est aussi un des calmants de la douleur et du spasme en cas d’ulcère intestinal.
À partir de la 6DH, souvent en 5 CH. À prescrire jusqu’à 6 semaines de durée.

À retenir:
Je considère que le Symphytum est le plus important remède de nos zones pour les traumatismes douloureux, comme elle était déjà traditionnellement reconnue pour les traumatismes osseux.

Bibliographie
MADAUS, G. (1989):
Lehrbuch der biologischen Heilmittel. Nachdruck
Mediamed, Ravensburg

PEKER, J. u. M.-N. ISSAUTIER (1999):
Homéopathie et Cheval. Conseils thérapeutiques.
Editions Boiron, France

REICHLING, J.. GACHNIAN-MITSCHEVA, R., FRATER-SCHRÖDER, M., SALLER, R., DI CARLO, A. und W. WILDMAIER (2005):
Heilpflanzenkunde für Tierärzte.
Springer, Berlin-Heidelberg

SCHÖNFELDER, P. und I. SCHÖNFLEDER (1988):
Der Kosmos-Heilpflanzenführer: europäische Heil- und Giftpflanzen.
Franckh, Stuttgart

VALNET, J. (1983):
Phytotherapie. Traitement des maladies par les plantes. 5. Aufl.
Maloine, Paris