Achillea millefolium

Achillea millefolium
Fam. Asteraceae
Millefeuille, Achillée
Les mois de Juin et Juillet vont nous faire pousser pleinement cette jolie composite. Elle reste avec nous jusqu’au début d’hiver. Dans des climats cléments, nous pouvons en profiter quasi toute l’année.

Histoire:
Le nom de l’espèce Achillea prend son origine dans la légende de l’héro Achille, qui soignait ses camarades blessés au combat avec la plante. Depuis l’Antiquité, elle est principalement utilisée comme vulnéraire et pour soigner les conséquences de traumatisme. Elle était la plante médicinale la plus utilisée par les Indiens d’Amérique. En comparaison, la tradition médicinale européenne connaît seulement une petite partie des très nombreuses indications indiennes.

Parties utilisées et Composants:
Herbe, fleurs, sommités fleuries (Millefolii herba, Flores millefolii):
Huile essentielle avec Camphre, Cinéol, Proazulen – Chamazulen
Substances amères: Betoncin (Achillein)
Tannins
Flavonoides

Attention :
Les personnes sensibles devraient porter des gants lors de la cueillette au soleil : Une dermatite peut être provoquée par le jus frais irritant.
L’achillée devient un irritant gastro-intestinal, si elle est consommée à long terme.

Utilisation en phytothérapie:
Interne: spasmolytique, anti-inflammatoire, antiphlogistique (comme la camomille).
Refus de nourriture, atteintes du tractus digestif (Intestin, Foie, Bile)

Pour les animaux, on l’apprécie comme:

  • Fortifiant (effets roboratifs) pendant les périodes de convalescence
  • Régulateur de troubles du tractus digestif (Intestin, Foie, Bile), aussi à la suite de stress et de traumatismes importants ou d’interventions chirurgicales
  • Adjuvant lors de différents traumatismes par ses propriétés anti-bactériennes, anti-phlogistiques, anti-inflammatoires.

Doses journalières pour un cheval:
10-25g d’herbes et/ou de fleurs fraîches ; ou préparer une infusion 30g/litre d’eau, 250-500 ml, reparti en 2-3x/jour en barbotage
Souvent combiné avec: Ortie, Camomille, Menthe ou Tilleul

Externe :
Plaies, hémorragies de plaies, comme cicatrisant de plaies atones, gerçures et fissures, eczémas et dermatoses
Herbe et Fleurs fraîchement broyées en application locale et en cataplasme cicatrisant. Pour la dermatite estivale ne pas utiliser la plante fraîche, mais la décoction d’une poignée (40-60g) de la plante coupée dans un litre d’eau, faire bouillir 10 minutes. Aussi en lavage de plaies, d’eczémas et de dermatoses, ou application sous compresse. Comme la Camomille, l’Achillée s’emploie en lavage oculaire (préparer une infusion, 30 g de la plante séchée ou de la drogue dans un litre d’eau) en cas de conjonctivite et autres affections oculaires légères.

Utilisation en homéopathie vétérinaire:
Une des rares plantes qui possèdent une monographie homéopathique vétérinaire complète.
Les principales indications sont :
Hémostase interne et externe en cas d’hémorragie
de petites artérioles et de vaisseaux capillaires
de muqueuses
de plaies
épistaxis
hémorragie pulmonaire après l’effort
Et pour les conséquences
de divers traumatismes, contusions, chutes, entorses
de surmenage physique, entraînement, courses, concours
d’intervention chirurgicales
Dilutions utilisées : 4-12DH, 5CH, 30CH et K

Le traitement individualisé
Quel cheval profitera le mieux d’un traitement à l’achillée ?
Le type vigoureux, fort, dynamique avec du tempérament, et plutôt jeun.
L’étiologie (l’origine de la maladie) est souvent un traumatisme et un surmenage.
Les symptômes s’aggravent par le froid, par le toucher et la pression, par l’immobilité et s’améliorent par un exercice modéré dans le calme

À retenir :
C’est un grand remède des traumatismes internes et externes, qui se propose à la suite d’un abattement physique d’effort ou traumatique, « comme après un combat = remède du guerrier Achille ».

Culinaire :
Nous pouvons consommer les feuilles toute l’année en épinards. Les chevaux ne mangent pas la plante in situ, mais l’acceptent facilement, quand elle est fraîchement coupée.

En révisant régulièrement les indications et son importance dans la tradition d’utilisation des Indiens d’Amérique du Nord, cette plante devient de plus en plus fréquente dans mes prescriptions. Les indications notées ci- dessus seront sûrement complétées dans quelques années.

Attention :
Les personnes sensibles devraient porter des gants lors de la cueillette au soleil :
Une dermatite peut être provoquée par le jus frais irritant.
L’achillée devient un irritant gastro-intestinal, si elle est consommée à long terme

J’ai des doutes que Raymond Devos connaissait les bienfaits de la Millefeuille.

Bibliographie

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In J. Millemann (Hrsg.):
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Similia, Paris

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Haug, Heidelberg (H)

GENGOUX, P. (1979):
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Maloine, Paris

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Hélios, Genf

MADAUS, G. (1989):
Lehrbuch der biologischen Heilmittel. Nachdruck
Mediamed, Ravensburg

MOERMANN, D.E. (1998) :
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QUIQUANDON, H. (1983):
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Point Vétérinaire, Paris

REICHLING, J.. GACHNIAN-MITSCHEVA, R., FRATER-SCHRÖDER, M., SALLER, R., DI CARLO, A. und W. WILDMAIER (2005):
Heilpflanzenkunde für Tierärzte.
Springer, Berlin-Heidelberg

SCHÖNFELDER, P. und I. SCHÖNFLEDER (1988):
Der Kosmos-Heilpflanzenführer: europäische Heil- und Giftpflanzen.
Franckh, Stuttgart

VALNET, J. (1983):
Phytothérapie. Traitement des maladies par les plantes. 5. Aufl.
Maloine, Paris

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